J'eus taulier au Nouvel an : la magie

Publié le par Emmanuel

La période du Nouvel an en Géorgie, c'est ce moment magique où l'on peut sortir dans la rue, passé minuit, les cheveux fripés et les yeux en bataille avec la ligne d'horizon, et se voir souhaiter la bonne année alors qu'on sifflote tranquillement, crime ordinairement passible de la peine de mort. C'est ce réveillon sans fin, ces joyeux bambins de dix-sept ans qui lancent des pétards dans les cheveux des filles et tentent difficilement de frauder en rampant sous le portillon du métro, après avoir ingurgité quelques verres de trop.

Ces quelques jours où tout est possible, même voir trois fois dans la journée l'équivalent géorgien de L'Aile ou la cuisse.

Mais c'est aussi cet instant hors du temps où mon proprio, batono Guivi, honorable professeur d'architecture à l'Université de Tbilissi, éminent représentant de l'ex-intelligentsia soviétique et radin complet, débarque complètement bourré chez moi une clope à la main, alors qu'il ne fume jamais. Et le jour de la victoire immobilière, lorsque tel Mars chassant les mouches des fesses de Zeus, j'arrive à le renvoyer dans ses pénates en même pas une minute, sans qu'il ne parvienne à rentrer dans mon appartement.

Oui, j'aime cette décade magique entre toutes, où tauliers s'encanaillent et canailles sentent au lit et, même si mon jugement est peut-être hatif - c'est mon premier réveillon géorgien après tout - je sais quelque part que j'ai raison.

Publié dans tbilissi

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E
June > que ne ferais-je pas pour un jeu de mots pourrri... jusqu'à me faire insulter par un nabot à lunettes... MOI au moins j'ai des lecteurs éclairés qui laissent des commentaires en LATIN et pas en L33T. Big up da Gaffiot guyz.
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P
Nunc est bibendum. In vino veritas... et bonum vinum laetificat cor hominis.<br /> <br /> Nemo venit ad bibendum eo animo, ut inebrietur sed bibendo exhilaratur, continuo post sequitur ebrietas.<br /> <br /> Difficile est enim signare hilaritatis metam atque in ea sistere.<br /> <br /> Lubricus est gradus ab hilaritate ad ebrietatem...<br /> <br /> Nosce te ipsum, trahit sua quemque voluptas et abyssum abyssum invocat...<br /> <br /> Sursum corda !<br /> <br /> <br /> <br /> Comprehendes si potes, aut conferes paginae rosae...
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J
Allons, allons, tu sais bien que de toutes manières, tu n'a JAMAIS raison, hein, alors bon...   8)
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F
euh... oui... tu es sûr qu'il n'est resté qu'une minute ? Tu ne l'aurais pas accompagné par hasard ?
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